La loi du 19 décembre 2008 sur la dispersion des cendres funéraires apporte des modifications aux anciennes réglementations. Elle stipule des encadrements stricts sur cette étape de la crémation. Cela concerne notamment le mode de conservation et de dispersion des cendres. La mise en place des rectifications vise à redresser les pratiques non adaptées à l’État français.
Une restriction de dispersion des cendres dans certains lieux
Avant la mise en vigueur de la loi de décembre 2008, la population était quasiment libre dans le choix du lieu pour disperser les cendres funéraires de leur proche disparu. À cette époque, les foyers qui avaient perdu un être cher pouvaient conserver les cendres funéraires chez eux ou les disperser dans la nature. Après constatation de certains gestes dépassés comme l’abandon des urnes sur des sites publics et l’abus de dispersion, l’État a mis en place une nouvelle loi. Cette dernière interdit aux familles du défunt d’éparpiller les cendres funéraires sur la voie publique, sur un site public et dans un jardin privé.
Le jardin du souvenir, un endroit approprié à la dispersion de cendres funéraires
Libre de concession, un jardin du souvenir est un endroit convenable pour disperser les cendres funéraires d’un être disparu. Il se trouve dans certains crématoriums et dans les cimetières. Ces espaces verts de quelques mètres carrés sont accessibles aux familles souhaitant disperser les cendres de leur proche après une crémation. Le lieu reste cependant collectif. Plusieurs foyers qui jugent ce lieu trop impersonnel évoquent leur insatisfaction. Dans un cimetière, les familles peuvent aussi conserver les cendres dans un réceptacle commun. Celui-ci est enterré. Il permet également aux proches du défunt de s’y recueillir.
La nature et la mer, favorables pour la dispersion de cendres funéraires
Les foyers français qui ont perdu leur proche peuvent disperser les cendres funéraires dans la nature. Celle-ci regroupe tous les espaces non aménagés éloignés des habitations. Les jardins publics et les voies publiques échappent à cette catégorie. Avant de choisir un endroit, les familles doivent contacter la commune de naissance du défunt et celle du lieu de dispersion pour obtenir une autorisation et insérer l’identité du défunt, la date et le lieu de dispersion dans un registre spécial. Sous certaines clauses, il est aussi possible de disperser les cendres dans la mer. Cette option nécessite également de s’entretenir avec l’agglomération de naissance et celle du mouillage. L’acte doit être réalisé à plus de 300 m des côtes et à plus de 6 km du littoral.